S'oublier un peu
Deuxième semaine de vacances, nous nous offrons une expédition en compagnie d'un guide d’une grande culture. Nous laissons notre voiture personnelle pour nous embarquer dans la sienne, car nous allons dans un lieu où lui seul peut entrer. Quelques kilomètres autour de Cercy-la-Tour, nous franchissons avec lui de lourdes grilles de fer forgé. Nous allons à la rencontre d’un gardien qui coupe son bois. C’est dans une clairière où sa maison entourée d’animaux semble ne pas avoir évolué depuis le XIXe siècle. La paix et le silence règnent, nous sommes baignés dans une lumière de fin d’été et avec la permission du gardien nous allons marcher sur une allée en écoutant l’histoire de ce lieu.
Je ne vous dirais rien pour l’instant sur ces vestiges au cœur d’une forêt, car notre guide est l’auteur d’un livre qu’il est en train d’écrire et je ne dirais rien non plus pour ne pas avoir à répondre à des questions sur les propriétaires ou encore sur le fait que des gens puissent « ne rien faire ». Il y a des choses qui sont en l’état aussi magiques et belles que si elles étaient restaurées et parfois cela est bien plus beau et plus émouvant quand les façades sont percées d’arbres et que le ciel remplace le toit.
Je sais que je vais en faire hurler plus d’un, mais nous ne sommes pas obligés de tout réparer, de tout préserver en remplaçant les choses démolies par des choses neuves. Parfois, il est bon de rester humble et d’accepter l’usure et la destruction. Bien entendu, je pense aussi à nos pauvres corps qui, bien que très précieux, n’ont pas la possibilité d’être restaurés aussi longuement que certains édifices... Alors pas de jeunisme ni pour nous ni pour ce château qui m’a permis de prendre le temps de rêver aux bals et festivités d’autrefois. Je vous laisse vous émerveiller devant les restes d’un des biens d’une des plus grandes familles nivernaises, merci à eux d’avoir eu parfois des moments de folie et des envies peu raisonnables.
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