Mes vacances avec ma mère
Les vacances, c’est toujours l’occasion d’aller à la mer, ou la montagne, alors quoi de mieux que d’explorer la montagne avec sa mère ?
Bon, c’était du vite fait, car il est bien fatigant pour une maman de bientôt 86 ans de recevoir des adultes qui ont la bougeotte. Nous avons fait des courses, nous l’avons emmené à Die pour qu’elle tente de faire dépanner son iPhone. Son portable est un outil très important pour elle, comme elle ne voit presque plus l’iPhone qui lui parle l’aide au quotidien.
Je n’avais pas forcément l’intention de faire un article sur ma mère, mais elle s’est incrusté sur pas mal de mes photos, j’ai trouvé cela drôle. J’en suis fière de ma maman, avec sa belle canne blanche et son allure de Brigitte Bardot. Une vraie star !
Elle revendique toujours sa naissance en Algérie, sa culture espagnole : si les merguez, le couscous et les brochettes ont traversé la Méditerranée, c’est bien grâce aux pieds-noirs qu’on se le dise !
Elle savait où il fallait que nous nous garions, où nous devions aller nous promener... Les rues de Die n’ont plus de secrets pour elle.
D’habitude je corrige un peu plus mes photographies, j’enlève les fils électriques, les pipis de chiens et autres détails gênants, mais concernant Die j’ai pensé qu’il valait mieux laisser tel quel le décor typique dans son jus. Les villages drômois ont une certaine dynamique que nos petits bleds nivernais pourraient envier tout en pensant qu’ils sont moins bien lotis. Je trouve que les paysages et les bourgades nivernaises sont tout aussi jolis que ceux de la drome. Il faut arrêter de complexer et au moins dans la Nièvre il fait moins chaud au mois de septembre.
Dans le village de Saillans nous avons croisé des gens fiers d’être du pays ou qui feraient tout pour être le plus autochtones possible, cette fierté parfois peut agacer. En nivernais c’est le contraire, les gens sont humbles, je trouve cette qualité estimable, mais il ne faudrait pas tomber dans les excès, ni d’une façon ni d’une autre... C’est bien de prendre quelques bouffées d’inspiration, la France est en pleine recherche de ses petits nombrils du terroir. On veut raccourcir les chaines de distributions, on voit de partout les même petits projets basés sur l’associatif et la récupération, personnellement, je n’ai rien contre, la seule chose que je n’aime pas c’est quand l’uniformisation nous guette.
La pogne je la préfère dans la Drôme, sacrilège d’acheter un Saint-Marcellin dans nos contrées nivernaises. C’est vrai que chaque département a son caractère, ce sont de belles valeurs à entretenir et à défendre.
Sur la route du retour, de nombreux souvenirs remontaient à ma mémoire. En particulier l'histoire de maman qui avait porté sa bassine en porcelaine depuis Oran, la vie dans son village entouré de collines, nos escapades dans les montagnes. C’est en voyageant qu’on aime revenir chez soi et si on rapporte parfois un plat, une couleur c’est pour mieux devenir soit même, un fruit du métissage culturel. Une envie d’Afrique du Nord a germé dans ma tête, serait-il temps pour moi d’aller à la rencontre des paysages maternels ?
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