Saint-Vérain,le village sans maquillage

Du lundi au jeudi je travaille, et le week-end je travaille pour les mêmes employeurs ce qui fait que mes semaines vont vite s’emballer et qu’il ne me reste que très peu de temps pour moi, mon entreprise et ma vie. Je poursuis encore quelques mois ce rythme un peu fou puis je changerai de vie. J’aime beaucoup changer de vie, même si cela ne se voit presque pas de l’extérieur, je reste la même personne, mais je fais souvent un pas de côté. Éviter l’enfermement, la routine, me permettre de profiter de la vie, de celui que j’aime surtout. Mon compagnon de vie est aussi mon compagnon de photographies, comme je l’ai entraîné dans le sillage de mon travail il en assume sa part, de clocher en clocher. Nous avons de la chance, et le savons, de pouvoir pousser des portes closes, de rentrer dans l’intimité des chapiteaux et chœurs. De belles rencontres se font, toutefois si dans le village l’église est un lieu où l’on peut prendre le pouls d’une communauté, se rendre compte de son degré de culture, de son histoire et de sa richesse, c’est au cœur des bourgs que je préfère flâner. J’aime aller à la rencontre de la fleur de potager, de la petite décoration faite main, de l’odeur du gâteau que la maitresse de maison vient de sortir du four. Saint-Vérain m’a parfois causé des émotions, de la tristesse, car devant la misère, l’abandon, la ruine familiale je ne peux rester impassible. Je suis passé devant des maisons abandonnées par les familles qui les ont laissées. Ou des maisons habitées par des gens qui assemblent chaque jour de quoi vivre et survivre et qui malgré tout s’accrochent à leur bicoque. À chaque fois que je parcours les rues et ruelles des villages de la Nièvre, je perçois de plus en plus à quel point le niveau de vie des gens est impacté par le virage de notre société vers de nouveaux rivages qui ne sont pas ceux promis dans les années 60. Civilisation des loisirs où chacun aurait sa voiture et sa piscine, la folie consumériste semble devoir stopper son élan. C’est dans les petits villages sans fard, comme celui de Saint-Vérain, supportant les vestiges d’un prestigieux et glorieux passé, dont les remparts entourent une communauté qui affronte la tourmente économique de l’ère nouvelle de la débrouille.
Saint-Vérain c’est aussi de très belles demeures, des jardins magnifiques, un petit café avec une terrasse ombragée dont j’ai profité avec ma famille. Un endroit à parcourir avec bienveillance.




































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