Le pommier de Noël

Il y a une chose importante qui a eu lieu dans ma vie, j'ai un nouveau travail depuis plusieurs mois.
Je suis chargée de faire découvrir la Nièvre à mon tour à travers l'office de Tourisme de Prémery.
Alors après avoir découvert par moi même pendant deux ans maintenant c'est moi qui propose des sorties, des animations et qui renseigne les visiteurs.

C'est alors avec moins de fréquence que je rempli mon blog personnel car je suis aussi très créative pour mon travail et cela me prend beaucoup de temps et d'énergie.
Cependant ce dimanche j'ai eu envie de retourner dans ma forêt la plus proche mais avec des yeux tout neufs en particulier ceux de mon nouvel appareil photo !

C'est un endroit qui est un peu le résumé de notre lieu de vie car on passe derrière l'ancienne usine et on voit  à qu'elle point l'entreprise à marqué le paysage.



Quand j'ai découvert Prémery cela ne m'a pas dérangée, je trouve même que c'est parfois comme une monstre de fer endormi et que cela cadre avec le décor de conte de fée...Conte de fée car ma vie ressemble à cela désormais.
Avoir un travail qui correspond à ce point à ma passion de l'exploration du territoire et qui me permet de créer des outils de promotion c'est un rêve.
Ce petit chemin qui va s'enfoncer dans la forêt a tout du sentier qu'aurait pu emprunter un héros de contes de fées...D'ailleurs je cherche à prendre un panorama de la ville et coupe un moment à travers les taillis et c'est là que je tombe sur un verger secret au beau milieu duquel est planté un pommier couvert de fruits rouges brillants.




J'ai même un peu peur qu'une sorcière ne sorte de la petite cabane et ne m'interpelle en me jetant un sort, aussi je file vite vers l'ouverture que j’aperçois sur le champ et duquel je pense faire mes prises de vues.




Les photos faites j'hésite un peu, je me dis je fais demi-tour ou je progresse?
Après tout il fait beau j'ai la forme et le temps et la lumière est si belle !
Me voilà partie, après avoir retrouvé le chemin je continue la grimpette, c'est qu'il faut monter un sacré raidillon avant d'arriver sur le haut du bois des Cordiaux !
Puis deuxième série de vue sur la ville depuis le point culminant du sentier.


C'est là que je me tâte à nouveau, je poursuis ou alors je fais demi tour ?
Pleine de courage je me décide pour la grande boucle !
Et me voilà en train de crapahuter dans les ronces, car le chemin qui parait bien dessiné au début de l'aventure se retrouve encombré de branches, il devient flou et me voilà presque perdue !
Je repense alors à ses visiteurs qui nous disent :" mais enfin c'est pas normal là haut dans le bois c'est le chantier"...au point que nous ne recommandons pas cette balade...oui mais me voilà en plein dedans !
Je range mon appareil photo dans sa sacoche et le met sur mon dos car je suis la spécialiste du "tombé à plat dans les bois ."



Enfin après une bonne heure à me bagarrer dans le houx, les ronces et les branches je retrouve le sentier qui redescend la crête du bois .
Je me met en mémoire, ne jamais tourner à gauche quand tu doute !
Il est temps, le soleil envoie des rayons brillants, mais l'ambiance devient sombre sous la futaie.





 J'aime se sentier, la nature embaume et j'entends des oiseaux qui lancent des cris peu communs.
C'est ça la Nièvre, une nature encore vivante, je me sens bien ici.
Cela me rappelle les forêts de mon enfance qui elles sont devenues de vraies peaux de chagrins, et aussi les paysages vallonnés font écho à ceux de la Drôme où j'ai passé les mois des vacances de ma jeunesse.
Mais ici c'est plus frais, plus fort, et cette lumière qui parait limpide donne aux couleurs une fraîcheur que je ne vois pas souvent ailleurs.
Oui j'aime ce coin de France très fort et je comprendrai qu'on puisse payer cher pour traverser les Cordiaux à ma façon par une belle après midi d'hiver.
Je me dis là je vis un luxe!



Je peux en effet faire une très belle promenade et apercevoir en rentrant le clocher du village et les tours du château où je travaille.
Que demander de plus ?
Mon prince charmant m'attend en bas !


   Je passe sur le chemin volant, entre deux ravins.
Personne n'aurait idée de venir la nuit et de se retrouver au fond des immenses trous qui sont à raz du chemin.
Au fond des fûts abandonnés qui proviennent de l'usine, elle est là en bas tapie dans sa ferraille, la présence dans la forêt de ses restes fait partie de l'histoire des gens d'ici.
Et il y a tant de choses qui me restent à comprendre!



Certains arbres dépouillés semblent danser au bord du trou comme pour m'avertir de ne pas mettre les pieds trop prés du bord.




 Je les salue au passage et retrouve la pente du chemin creux où je serai à l'abri du vent. J’aperçois le clocher de Prémery dépasser là haut comme si la terre faisait un muret.



Puis deux belles percées pour qu'on contemple les vues à droite et à gauche, j'ai assez de panoramiques de la ville je me concentre alors sur le château Boisson, en me demandant encore qui peut bien habiter là et entretenir un si joli domaine ?

Je remet mon appareil dans son étui et je rentre chez moi en emportant dans mon cœur tout le bonheur de vivre ici .

Mais le meilleur moment c'était la rencontre avec le pommier, il était comme une fête...un vrai pommier de noël ! 





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