La soif

Je n’avais jamais vu les Mardelles dans un tel état de sècheresse.
L’été n’en finit plus, nous sommes le 13 octobre et le thermomètre indique encore plus de 25 degrés au soleil. Il a plu les dernières nuits, mais quand j’ai replanté mon pied de romarin, la terre était déshydratée à cinq centimètres de la surface.

Pour les Mardelles, c’est une catastrophe écologique. Les plantes qui y poussent sont des espèces principalement habituées à vivre dans l’humidité des mares. Les arbres paraissent en plein effort de concentration pour économiser la moindre goutte de rosée. Ils ont déjà coupé les vivres à leur feuillage depuis le mois de septembre. De jolis coloris cependant peuvent s’apercevoir, mais je ressens de la fatigue après ces mois de canicule et de manque d’eau.

Le ciel est d’un bleu impitoyable. Tout le monde préfère le beau temps, mais là, le beau temps me lasse. J’ai envie de mettre mon imperméable, mes bottes de pluie et de voir des champignons. De nombreuses personnes disent que cela va devenir ainsi, des étés torrides, des tempêtes, des hivers cinglants. La planète ne se venge pas, elle est comme nous, une victime de la folie des hommes et de leurs besoins irrépressibles de consommer. Je ne sais qu’inventer, que raconter à mes enfants qui vont devoir vivre, vieillir dans des conditions difficiles alors que nous ne rêvions que d’une civilisation des loisirs. Entre la guerre de mes parents et la lutte pour l’eau de mes hypothétiques petits-enfants, notre génération n’aura été là que pour se montrer impuissante ? En prenant des photographies, je grave peut-être des images que nous ne reverrons plus dans 20 ans ?



































































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